La Banque de France a émis 26 803 tonnes de CO2 contre 39 342 tonnes en 2019.
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Climat

La Banque de France a baissé son empreinte carbone de 32 % depuis 2019

La Banque de France a diminué de près d'un tiers ses émissions de gaz à effet de serre en cinq ans, affirme-t-elle jeudi, à la faveur notamment d'une réduction significative des émissions indirectes qu'elle comptabilise.

La directrice générale de la stabilité financière et des opérations Emmanuelle Assouan a mis en avant lors d'une conférence de presse la volonté de transparence et d'exemplarité de la Banque en la matière.

Le secrétaire général adjoint de la Banque de France Bertrand Peyret s'est dit de son côté "très satisfait, très fier" de ces résultats.

Dans le détail, la banque centrale a émis l'an dernier pour 26 803 de tonnes en équivalent CO2 (tCO2e), contre 39 342 tCO2e en 2019, selon la deuxième édition de son rapport sur la durabilité, soit une baisse de 32 %.

Un changement de méthode

La comparaison avec les émissions annoncées en juin dernier pour 2023 (31 454 tCO2e) n'est pas possible, précise la Banque de France, qui a fait évoluer sa méthodologie l'an dernier.

Les émissions directes de l'activité de l'entreprise (dites "scope 1") et les émissions liées à la production de l'énergie qu'elle consomme (dites "scope 2") ont respectivement baissé de 32 % et de 22 % en cinq ans.

Avec sa papeterie et son imprimerie de billets, la Banque de France dispose d'une activité industrielle importante, gourmande en énergie.

La Banque est également un investisseur important. À ce titre, elle a exclu de ses investissements un certain nombre d'entreprises du secteur des énergies fossiles, à l'image de TotalEnergies.

La plus grande partie de la baisse des émissions de gaz à effet de serre sur la période a été portée par les émissions indirectes, en amont et en aval de l'activité de la Banque, dites de "scope 3" (- 35 % depuis 2019).

Mais ces dernières ne sont pas complètes, précise la Banque de France, qui comptabilise des émissions liées à l'énergie, les déplacements domicile-travail, des déplacements professionnels et les déchets, mais ne publie pas celles liées au fret, aux immobilisations et aux achats.

Un contexte défavorable

Mme Assouan est également revenue sur la revue à la baisse cette année des ambitions communes des banques membres de la Net-Zero Banking Alliance (NZBA), programme onusien de neutralité carbone, dans un contexte moins favorable pour le climat en Europe et aux États-Unis.

"Vous savez tous combien ça peut être compliqué dans les circonstances actuelles de maintenir les engagements que les alliances s'étaient donnés", a-t-elle déclaré, constatant "un certain nombre de retraits", notamment des banques américaines.

Avec AFP.